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La couleur venue d’ailleurs – H. P. Lovecraft

« Alors, on coupera les bois sombres, et la lande du diable sommeillera tout au fond des eaux bleues dont la surface reflétera le ciel et ondoiera au soleil. Et alors les secrets des jours étranges rejoindront ceux des profondeurs, et les traditions secrètes du vieil océan, et tous les mystères de la terre des origines. »

Editeur : Bragelonne

Synopsis

Non loin de la ville d’Arkham, dans le Massachusetts, se trouve la lande du diable. Ce lieu terrible et étrange hante la mémoire des villages voisins depuis la tragédie qui s’y est déroulée. En 1882, une météorite s’écrase près de la ferme de la famille Gardner, chargée de couleurs jusqu’alors inconnues sur terre. L’objet excite d’abord la curiosité des scientifiques, avant de susciter l’inquiétude et la crainte. Car la terre se meurt bientôt, empoisonnée par le sinistre visiteur céleste, et tandis que les récoltes pourrissent sur pied et que les animaux agonisent, victimes de mutations grotesques, les habitants de la ferme basculent l’un après l’autre dans une folie terrifiante et meurtrière…

Pourquoi lire La couleur venue d’ailleurs ?

• Le format court permet de mettre un pied dans l’univers de Lovecraft et de s’habituer peu à peu à son récit angoissant.

• L’effet d’anxiété que provoque l’histoire fonctionne très bien : tout passe par l’atmosphère et l’imagination.

Mon avis

Puisque j’ai décidé de me mettre à la lecture de nouvelles cette année, il fallait bien commencer quelque part. C’est l’occasion de découvrir des récits ou des auteurs dont je n’ai encore jamais osé rien lire, comme ici avec Lovecraft. Il faut dire que je suis bien trop peureuse pour tenter un roman fantastique ou d’horreur si je sais que je n’en sortirai pas rapidement.

Cette lecture s’inscrit aussi dans le cadre du projet Ombre auquel je participe avec la formule « L’ombre du palmier ». Je vous laisse rendre visite au blog d’Ombre Bones si vous souhaitez plus d’informations.

La couleur venue d’ailleurs commence comme une histoire que quelqu’un nous raconterait un soir au creux de notre oreille. Elle prend place dans un lieu reculé, que la population a quitté peu à peu pour d’obscures raisons et ce n’est qu’au fur et à mesure de l’histoire que l’on prend la mesure de la terreur qu’elle inspire. Tout commence lorsqu’une météorite tombe non loin d’une habitation isolée, puis l’angoisse s’installe progressivement.

On est mis face à un problème que la science elle-même n’explique pas. D’ailleurs de nombreux scientifiques vont essayer de percer le mystère de la météorite, mais les résultats de leur recherche ne fait que l’épaissir. Car c’est une énigme que l’homme ne peut pas comprendre : la réponse vient d’un autre monde.

La nature, les arbres et les plantes, autour de la météorite, deviennent étrange. Ils prennent vie et meurent en même temps. J’ai été glacée devant certaine des descriptions de l’auteur, mais plus encore devant ce qu’il n’écrit pas. Car oui, Lovecraft nous laisse entrevoir des choses effrayantes, mais fait confiance à notre imagination pour finir le travail. Quand la transformation s’est étendue aux êtres vivants et aux personnages, j’étais déjà bien tendue. Évitez de lire ce livre avant d’aller vous coucher.

En bref, l’écriture de Lovecraft a très bien fonctionné sur moi et je compte bien en découvrir davantage. Mais pour l’instant je vais rester sur le format court pour les nouvelles fantastiques parce que je ne me sens pas de rester trop longtemps dans un univers angoissant et incertain. Ça tombe bien parce que Bragelonne a édité de nombreuses autres nouvelles de cet auteur. La découverte du format court, qu’habituellement je ne lis jamais, s’est donc très bien passée et m’a permis d’entrevoir un monde dont je n’aurais pas osé m’approcher. A suivre, donc !

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