
Endzeit – Olivia Vieweg
« Hier draußen solltest du nicht bleiben. Der Tod rennt schneller als du. »
Editeur : Carlsen
Synopsis
Depuis deux ans, les zombies ont pris d’assaut la Terre. Les villes de Weimar et Jena ont réussi à construire des clôtures protectrices et à se protéger des créatures. Leur seule liaison est un train de marchandise automatisé interdit aux passagers.
Pourtant Vivi et Eva, deux jeunes femmes très différentes, se rencontrent à son bord. Elles espèrent toutes deux se rendre à Jena. Mais un incident survient et elles doivent continuer leur chemin à pied. À pied, dans un monde où la mort à appris à courir …
Pourquoi lire Endzeit ?
• Ses jolies illustrations, certes un peu brouillonnes ou simples, mais pas dénuées de charme.
• Pour, comme moi, s’améliorer en allemand ! (Comment ça non ?)
• Si vous aimez le sang, les crises de folies et les zombies vous serez servis.

Mon avis
J’avais repéré ce roman graphique pendant un voyage à l’étranger il y a plusieurs années. C’était surtout les illustrations qui m’avaient bien plu et le fait qu’il n’y ai pas tant de dialogues de ça. Après tout, les grognements de zombies et les hurlements, ça reste assez universel comme langage, donc ça facilite la compréhension !

Je ne suis pas peu fière de l’avoir lu en VO donc en allemand, avec un dictionnaire à la main quand même (enfin un moyen de rentabiliser toutes mes années de souffrance pendant le collège et le lycée à répéter des déclinaisons), mais il existe également une traduction en anglais pour ceux qui seraient intrigués par ce titre.
Comme l’indique le Z coloré sur la couverture, il est question d’une apocalypse zombie. C’est donc un récit d’errance dans lequel les deux personnages principaux vont devoir surmonter de nombreux obstacles plus éprouvants les uns que les autres. Pour autant, on a souvent affaire à des situations classiques de films d’horreur avec des éléments récurrents tels qu’une petite fille flippante ou une mariée zombie.
Les zombies ont d’ailleurs un design assez particulier : des branches et des fleurs poussent sur leur corps. Ce n’est pas sans rappeler le thème de la nature qui se réapproprie le monde, qu’on voit souvent dans les post-apos. Le décor des villes est lui aussi bien pensé : à Weimar, des pots de fleurs sont déposés sur les voitures en guise de décoration puisque de tout façon plus personne ne les utilisent.

Les personnages ont un passé douloureux auquel elles vont devoir se confronter pendant leur traversée. Vivi est extrêmement torturée par ses souvenirs et on va avoir le droit à crise de folies, hallucinations et drogues tout au long de l’histoire. Rien de très plaisant en effet, mais toutes ces épreuves permettent aux personnages d’évoluer : on observe une nette différence entre les personnages au début et à la fin du récit, et ça c’est satisfaisant.
Pour parler un peu de ce qui fâche, les réflexions des personnages restent assez superficielles. On sent parfois poindre une critique de l’impact de l’homme sur son environnement, mais le sujet est simplement évoqué le temps d’une réplique et rapidement éclipsé par une scène d’action. Certes, c’est difficile à faire dans un nombre restreint de pages, mais ça m’a un peu frustrée.
Aussi, certaines scènes sont gores. Parfois simplement pour l’être, j’ai eu l’impression. Donc si vous êtes sensible, abstenez-vous peut être.
Finalement, j’ai passé un bon moment de lecture avec Endzeit. Mais je ne suis pas persuadée dans garder un très grand souvenir puisque le traitement parfois classique ou superficielle des scènes les rend moins marquantes. N’empêche que sur le moment, c’était plutôt cool !


